lundi 27 mai 2019

Tioumen - Omsk

va falloir regarder sur la carte pour comprendre !! Comme prévu les distances sont énormes . ça fait donc quelques coups de pédales !! Des lignes droites de plusieurs dizaines de kilomètres. Je suis dans les plaines de Sibérie, donc c'est presque tout plat. Tout le long, des champs et quelques bois. Les quelques villages sont à plusieurs km de la grande route au bitume impeccable. Beaucoup de camions sur la grande route. le réseaux secondaire est très faible et de qualité très moyenne, voir en terre !

la journée après Tyumen c'est bien passée. Arrêt dans une gastinitsa un peu perdue. très calme le soir, par contre vers 4h30 du matin j'entends des cris. toute une bande est dans le petit restaurant et ils sont complètement saoul ! je pars vers 5h30. Il fait toujours très frais. Et là très bonne surprise: un vent violent dans le dos ! Je n'aurais pas pu faire 15 km en sens inverse ! Donc je file à près de 30 km/h sans forcer - je n'avais presque jamais connu cela -Les kilomètres défilent dans ce paysage vide. seul quelques rares petits restaurants. Après 90 km je ne trouve plus rien. Alors j'avance. Km 160 (!), je trouve enfin une pauvre station service. Et en 2 mn, le gardien m'invite à prendre le café dans une remise derrière la station. Puis il sort un vieux matelas et l'installe sur une table. Je comprends que je vais devoir passer la nuit là ! Mais comme la nuit s'annonce encore fraîche avec ce vent, est-ce que j'ai le choix ? Lui, vers 22h viendra dormir sur un vieux fauteuil ! Seulement vers 4h15 du matin, au lever du soleil je comprends que je dois partir !! ça fait tôt pour rouler, mais je n'ai guère le choix. Je retrouve des conditions normales pour rouler. Je suis encore à 300 km de Omsk. Je traverse à présent des zones de marécages.
passé ces considérations ... matérielles, je vous dois un début d'explications sur le faite que je sois venu ici ... au milieu de nul part !!
Il faut remonter à 1998, quand j'avais relié Dijon à Pékin. Pour le retour j'avais alors emprunté le Transsibérien reliant Pékin à Moscou. Et durant 7 jours dans ce train, vous voyez défiler des paysages, changer 7 fois de fuseaux horaires. Je me souviens alors d'être descendu 20 minutes en gare de Omsk (comme dans toutes les grandes gares sur le parcours) et d'avoir eu envie de savoir où et comment vives tout ces gens. Et bien voilà, 20 ans plus tard, je suis là sur mon petit vélo !! Mais je commence à bien connaitre la Russie !!
Cependant, les 3 principales grandes villes de Sibérie centrale de plus d'un million d'habitants ( quand même !) sont Ekaterinbourg et Omsk et Novossibirsk.
Ensuite, je descendrais au sud dans le massif de l'Altaï. Mais avant, j'ai encore un peu de chemin !!!

Ici comme dans l'ensemble de la Russie, énormément de "petites mains" qui je crois gagnent un salaire de misère (!). Cela va du gardien de parking, du gardien armé ou non des stations services, de la petite vendeuse dans une minuscule petite échoppe, de la serveuse qui attends dans un petit café perdu un hypothétique client, du gardien de matériel de chantier sur le bord des routes, ...
hier matin, c'est un routier qui m'a invité à venir prendre le café dans sa cabine. Lui, n'avait pas le choix: il devais aller jusqu'à ... Vladivostok !

28 mai : Au menu aujourd'hui ... 130 km ! avec 2 rencontres étonnantes . d'abord celle d'un dame d'un certain age (un peu comme moi !) qui marchait à coté de son vélo chargé et avec un vieux chien qui suivait. Elle parlait quelques mots de français et m'a dit aller dans ... l'Altaï !!! Elle disposait tout de même d'une tablette ! A ce rythme il va lui falloir plus de 2 mois.
La deuxième est celle d'un motard espagnol qui comme tout motard qui se respecte va ... en Mongolie !
la veille, il avait parcouru 800 km. Qui choisir : le motard, le cycliste fou, ou la charmante petite dame ? A chacun son rythme !!

Pour répondre à certaines questions afin de mettre des images à ce que je vois :
tout le long, beaucoup de champs cultivé. mais leurs surfaces sont impressionnante. Plusieurs km2 parfois. Ils viennent tout juste de planter. J'ai aussi aperçu quelques grands troupeaux de vaches et des grands élevages de cochons en batterie. Non ici, il n'y a pas de vignes. Pas à cette latitude. l'hiver, il fait -20°C. pour en trouver allez plutôt voir en Géorgie ! Je commence à découvrir quelques moustiques. C'est pourquoi je suis parti mi-mai ! Mais dans les montagnes, je crois que je serai tranquille.

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